Si Yvan n’était pas l’assassin du préfet ?... Si Yvan n’était pas le coupable qu’on croit ?... Si Yvan n’était rien qu’un fusible d’Etat ?...
Si Yvan ?... Jozef
Si Yvan n’était pas l’assassin du préfet ?...
Si Yvan n’était pas le coupable qu’on croit ?...
Si Yvan n’était rien qu’un fusible d’Etat ?...
Si Yvan n’était rien qu’un homme manipulé ?...
Oui, je sais, je suis corse, et un corse, aujourd’hui,
Se doit de la fermer comme un français au pli.
Mais seulement, voilà, un corse ne peut pas
Collaborer, aveugle, à des infaux d’Etat.
Les corses ont l’habitude des règlements d’honneur,
Même s’ils ne sont pas toujours en leur honneur.
Quand un corse en tue un des siens, pour dieu sait quoi,
Toute l’île est en deuil, mais ne s’en mêle pas.
Les corses, par essence, savent qu’on ne doit pas
Accuser son prochain sur de l’infaux cancan ;
Qu’on ne sait pas toujours le pourquoi du comment,
Et surtout, qui à tort entre les opposants.
Mais quand toute la Corse se lève comme un seul homme,
Pour défendre un des siens, quand l’injustice des hommes
L’accuse pour le meurtre d’un préfet, et sans preuve,
Ma plume ne pouvait que se joindre à l’épreuve.
Surtout quand, récemment, un ancien secrétaire
Général du préfet, aujourd’hui commissaire,
De son nom, Vinolas, a fait part au parquet :
"Il y a peut-être deux hommes dans la nature
Qui ont participé au meurtre du préfet",
Ses dires ici rendus n’ont aucune rature.
Et qui sont ces deux mecs ? Est-ce encor des gendarmes,
Ou d’autres époux Turenge, que nous cache Marianne ?
Quand on sait, aujourd’hui, l’affaire des paillotes,
Qu’un préfet, ou plutôt, devrais-je dire : une salope !
A tissé, grâce aux Parques de la gendarmerie,
Elle-même ordonné par quelque dieu sait qui…
De l’Etat qui, hier, avait aussi nié
Que le Rainbow-warrior avait été coulé
Par ses propres militaires, des faux époux Turenge,
Tout comme il a nié l’affaire des irlandais
De Vincennes, soupçonnés d’être des térroristes,
Alors qu’il s’agissait d’une frange bien étrange…
Dont l’Etat, dans ses poches, en a toute une liste ;
Et dans l’affaire du sang qui a contaminé
Des centaines d’innocents à qui on l’injectait,
Et qui sont morts d’avoir fait confiance à ces gens,
Qui étaient ces élus, dont des mains rouge sang
Badigeonnaient leur face, sur d’immenses pancartes,
Que le peuple brandissait pour faire savoir leur charte ?
Hein ! qui c’était, Léo ? N’était-ce pas Mitterrand
Et son premier sinistre ? Bien sûr que oui ! Pourtant…
À l’époque, le fusible, s’appelait Garreta.
Et quand pour sa Raison l’Etat s’octroie ces droits,
Je me dis, et je sens au plus profond de moi,
Qu’il est encore de même pour Yvan Colonna.
Car, souvenons-nous en, peu après les paillotes,
Les médias charognards des scoops interlopes,
Avaient lancé des bribes d’infos, selon lesquelles…
L’Etat aurait tramé ce crime Machiavel.
Il a eu la chance de ne pas être pris
La main sur la gâchette, si je puis dire ainsi…
Et comme par hasard, les médias à sa botte,
Ces larves et limaces relookées par Cardin,
Et au rictus de hyène pour avoir l’air humain,
Ont refermé leur gueule, de crainte qu’ils ne sautent.
Yvan est une excuse de destruction massive,
Que notre chef d’Etat maintient en préventive,
Pour pouvoir imposer son diktat sur l’île,
Comme Bush, lui, l’a fait en Irak, et tranquille !
Sans qu’aucune ONU, syndicat de salon,
Ne vienne manifester contre l’opération.
Mais c’est encor ma pomme, le corse, qui devra
Servir d’arbre pour cacher la forêt de contrats
Que l’Etat fait sous cape pour ses cabales Raisons,
Et qui font, à vau-l’eau, couler notre Nation.
Ainsi, tout citoyen peut se trouver un jour
Dans les serres de l’Etat, tel l’agneau au vautour.
Moi qui ai eu l’honneur d’être ainsi bafoué,
Lorsqu’en tant que gendarme j’ai voulu faire boucler
L’une de ces serres d’Etat qui liait quelque union
Avec certains malfrats de la circonscription,
Je ne suis pas plus qu’ça étonné des horreurs
Que l’Etat peut ourdir pour sauver son honneur.
Et, intrinsèquement, je crois que Colonna
Est l’un de ces fusibles que la Raison d’Etat
Place dans ses circuits pour couper le courant
Entre lui et la cause, quand elle devient carcan ;
Ainsi il le fait fondre, lorsque l’intensité
Électrique est trop forte entre lui et les faits.
Mais la Raison d’Etat n’a pas toujours raison,
Et l’histoire, dans ses poches, en a tout un moulon.
Mais voilà, quand ils doivent payer leur lourd tribut,
Ceux qui ont outragé, bien souvent ne sont plus,
Laissant le mot d’excuse au nouveau chef d’Etat,
Puisque lui n’aura pas à rougir du constat.
Et je crois que cette fois, pour Yvan Colonna,
L’Etat, pour sa future histoire se verra
Prié de disculper et réhabiliter
Un deuxième Dreyfus, comm’ pour lui il fut fait ;
Car il est dans ses us que l’Etat tire avant,
Pour garder sa Raison à l’abri, si Yvan ?…
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