Friday, October 29, 2010

Le Figaro - Sociétés : Le blocus du port de Marseille enfin levé

Le Figaro - Sociétés : Le blocus du port de Marseille enfin levé: "Après 33 jours de grève, la centaine de salariés des terminaux pétroliers de Marseille, qui bloquaient l'approvisionnement de la moitié des raffineries françaises, a repris le travail vendredi soir.

Le dernier maillon bloquant la chaîne d'approvisionnement en essence en France a sauté vendredi en fin de journée. Les salariés des terminaux pétroliers du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), en grève depuis 33 jours, ont voté la reprise du travail, au terme d'une assemblée houleuse. Partis les premiers dans ce mouvement, ils seront parmi les derniers à en sortir. «Ce n'est pas un vote à l'unanimité, mais on a eu des réponses satisfaisantes. Il y a des points de nature à apaiser la situation, même si tout n'est pas réglé», a commenté Pascal Galéoté, le leader CGT du port.

L'horizon des rades de Marseille et de Fos, encombré par 78 navires (dont 38 pétroliers de brut et 20 pétroliers de produits raffinés) et 4 péniches contraints à stationner en mer avec leurs cargaisons, va donc progressivement s'éclaircir. À 20 heures vendredi soir, les vingt premiers bateaux ont pu commencer à accoster. Les agents du GPMM devaient reprendre leur service à 22 heures.

Le port de Marseille disposant à Fos et Lavera de vingt postes à quai, dont quatre pour le pétrole brut, il faudra quatre semaines pour traiter l'ensemble des navires, estime la direction. Le rattrapage sera en effet perturbé ce week-end. Les salariés du port vont, comme chaque fin de semaine, suivre le mot d'ordre de grève de la Fédération nationale des ports et docks (FNPD) sur la pénibilité, a prévenu Pascal Galéoté, en indiquant toutefois qu'il pourrait être adapté.

Les huit raffineries, dont six françaises, alimentées par ces terminaux vont donc pouvoir progressivement reprendre leurs opérations de distillation. Elles n'attendaient plus que cela, depuis que les mouvements les bloquant s'étaient éteints les uns après les autres (lire ci-dessous). Les salariés du terminal pétrolier du Havre avaient également repris le travail vendredi matin.

Traitement particulier

À Marseille, le blocage est parti du refus de la CGT du GPMM de voir la réforme portuaire s'appliquer. Cette réforme, qui a fait l'objet d'une loi votée en juillet 2008, prévoit en effet que les ports abandonnent leurs activités d'exploitation (terminaux de manutention des marchandises, des conteneurs et du pétrole) au profit d'entreprises privées de manutention. Marseille a déjà bénéficié d'un traitement particulier : la loi de 2008 a ainsi classé les terminaux pétroliers «activité d'intérêt stratégique», ce qui permet au GPMM de créer une filiale pour les regrouper avec leurs 220 salariés qui vont y être transférés. Mais la CGT, qui a obtenu la garantie de salaire et d'emploi à vie pour ces salariés, a pris tous les prétextes pour refuser le transfert. Elle exigeait notamment une feuille de paie à l'en-tête du GPMM.

L'Élysée, qui a piloté la sortie de crise, n'a pas cédé. «La mise en œuvre de la réforme portuaire» sera poursuivie, a tenu à préciser le GPMM vendredi soir. «Une filiale gérant le port pétrolier sera bien créée» , a également précisé Jean-Louis Borloo, qui était à Marseille, vendredi. Et pas question de conserver les 220 salariés dans le giron du GPMM. En contrepartie, une prime de «stress» de 150 euros a été accordée, et la retenue des jours de grève sera étalée dans le temps. Ainsi, la paie de fin octobre a été amputée de5 jours seulement.

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