Saturday, December 25, 2010

Comté de Provence - Wikipédia

Comté de Provence - Wikipédia: "Comté de Provence
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Le Comté de Provence est un ancien fief féodal situé à l'est du delta du Rhône. Il ne doit pas être confondu avec le marquisat ou le Duché de Provence.
Histoire du comté de Provence[modifier]

Le comté de Provence fut un des grands fiefs du royaume rodolphien de Bourgogne. En 947, Boson d'Arles, comte d'Arles fut investi du comté de Provence. À sa mort, ses deux fils - Guilhem dit le Libérateur et Roubaud - se partagèrent en indivis le comté, indivision que maintinrent leurs descendants. La branche issue de Guilhem donnera celle des comtes de Provence, celle issue de Roubaud donnera, à partir de 1054 les comtes de Forcalquier et les marquis de Provence.

En 972, à la suite de l'enlèvement de Maïeul de Cluny, abbé de Cluny, Guillaume Ier et Roubaud, avec l'aide de seigneurs provençaux et du marquis de Turin, ont libéré la Provence des Sarrasins qui, depuis leur forteresse du Fraxinet, pillaient la région. Cette campagne militaire menée sans les troupes de Conrad III de Bourgogne, fut l'occasion d'une mise au pas de la Provence, de l'aristocratie locale, des communautés urbaines et paysannes qui avaient jusque là toujours refusé la mutation féodale et le pouvoir comtal. Elle permit à Guillaume d'obtenir la suzeraineté de fait de la Provence. Il distribua les terres reconquises à ses vassaux, arbitra les différends et créa ainsi la féodalité provençale. Nommé marquis en 975, Guillaume fait d'Arles sa capitale.

Rodolphe III de Bourgogne n'ayant pas de postérité, il a institué Conrad II le Salique, empereur romain germanique, pour héritier. A la mort de Rodolphe en 1032 le royaume de Bourgogne - et avec lui le royaume d'Arles dont le comté de Provence fait partie - est rattaché au Saint-Empire romain germanique.

En 1019, Emma, comtesse de Provence, se maria avec Guillaume Taillefer, comte de Toulouse, transmettant les droits de la lignée de Roubaud à la maison de Toulouse. Le titre de marquis de Provence passa définitivement à cette maison à compter de 1093. En 1112, Douce de Provence, héritière des droits de la ligne de Guilhem, épousa Raimond-Bérenger III, comte de Barcelone, qui devient Raimond-Bérenger Ier de Provence. Les maisons de Toulouse et de Barcelone entrèrent alors en conflit pour le marquisat. Un traité fut conclu, en 1125, entre Raymond-Bérenger et Alphonse-Jourdain de Toulouse : par celui-ci, le comté de Provence fut divisé en un marquisat au nord de la Durance - attribué aux Toulouse - et un comté au sud, attribué aux Barcelone. En 1193, Alphonse II de Provence épouse Gersande de Forcalquier, ce qui donne naissance au comté de Provence-Forcalquier.

En 1245, meurt Raymond-Bérenger V de Provence, dont les quatre filles sont mariées respectivement : Marguerite à Louis IX de France, Sance à Richard de Cornouailles, Éléonore à Henri III d'Angleterre et Béatrix à Charles Ier d'Anjou, frère de Saint-Louis. C'est cette dernière qui reçoit en héritage les comtés de Provence et de Forcalquier, les transmettant à la première maison capétienne d'Anjou. Accumulant les titres royaux (Naples-Sicile, Jérusalem, Chypre, Acre, Thessalonique, etc.), les comtes se font appeler roi.

En 1382, à la mort de la reine Jeanne, s'achève la première maison capétienne d'Anjou. Elle adopta Louis Ier d'Anjou, fils du roi de France Jean II le Bon, fondant ainsi la seconde maison capétienne d'Anjou-Provence. La capture et la mort de la reine Jeanne provoquèrent une période de troubles opposant les partisans de la seconde maison d'Anjou-Provence aux partisans de Charles de Durazzo, issu de la première maison d'Anjou-Provence, dont les partisans formèrent l'Union d'Aix (1382-1387). La défaite, surtout politique, de Charles de Durazzo assit définitivement la seconde dynastie d'Anjou sur le comté de Provence (1387). La Provence orientale (à l'est du Var lui étant seule restée fidèle, Charles ne put lui venir en aide et lui permit de se donner au seigneur qu'elle se choisirait, pourvu qu'il ne s'agirait pas d'un adversaire. Ceci entraîna, en 1388, la séparation de la viguerie de Nice (ville de Nice, cité de Puget-Théniers et les vallées de la Tinée et de la Vésubie) qui choisirent la dédition de Nice à la Savoie), se constituant en Terres neuves de Provence.

La seconde maison capétienne d'Anjou-Provence donnera, notamment, le célèbre Bon Roi René. Charles III du Maine légua la Provence, à sa mort en 1481, au roi de France Louis XI. Ceci marquera à la fois la fin de la deuxième dynastie capétienne de Provence et la fin de l'autonomie de la Provence. Cette dernière fut rattachée au domaine royal en 1487.



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