Friday, December 24, 2010

Tous les chemins mènent vers la sortie de l’euro

Tous les chemins mènent vers la sortie de l’euro: "Tous les chemins mènent vers la sortie de l’euro

Posted by: admin on Déc 23, 2010 Print PDF
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* Deutsche Mark en 2011, salut ou choix pervers ?






A l'heure, où la presse commence à soulever le lièvre de l'iniquité du maintien de l'euro, la sortie de l'euro étant ouvertement débattue, je tiens à faire quelques remarques sur ce sujet. Au mieux, en posant quelques questions bien à propos :

Qui profite de l'euro et pourquoi la sortie de l'euro apportera un grand plongeon à l'économie française ? Quelle est notre situation ? Avons-nous un partenaire économiquement puissant pour éviter le désastre de la transition non-amortie ?

Techniquement, l'euro se survit à lui-même. D'où l'intérêt de l'inventaire des bénéficiaires et des choses qu'il fallait faire il y a deux ans déjà. L'euro était condamné à disparaître à partir de 2008, quand la crise financière a révélé ses faiblesses et son inadaptation structurelle au changement géopolitique du switch des centres de pouvoir économique USA – Asie.



… Les américains, les chinois et les allemands tirent seuls un bénéfice réel de l'adoption de l'euro.




Qui sont les bénéficiaires de l'euro ? Trois sont extraterritoriaux, un seul est européen. Les pays qui ont le plus bénéficié de l'euro ne sont pas européens : Les USA, la Chine et la Russie. Et pour cause, aucun de ces puissants ne souhaite la fin de la monnaie unique. Tous l'ont fait savoir dans leurs communiqués récents, y compris V. Poutine. Il doit y avoir quelques raisons à ces déclarations :

Clairement, le premier lésé sont les USA : Ils perdent un levier important de leur domination économique sur les vassaux européens. Le lésé N°2, les chinois, espéraient bien récupérer les colonies intactes soit après la chute économique des USA, soit après la victoire militaire sur les USA au Moyen Orient. Pour l'instant, ils craignent pour les réserves de change et dettes en euros. Les russes, eux, sentent venir une jungle monétaire qui portera préjudice à coup sûr à leur économie exportatrice des matières premières et de l'énergie. Leur souci immédiat rejoint celui des chinois.

Le seul pays européen à tirer le bénéfice de l'euro est l'Allemagne. Son puissant appareil industriel (…partiellement délocalisé dans les pays de l'Est, qu'ils tiennent sous leur botte…) profitait de la manne en monnaie unique. La position de l'Allemagne est menacée, car trois économies intermédiaires peuvent la concurrencer en cas de sortie de la monnaie unique : La France, l'Italie et le bloc scandinave. Angela Merkel a récemment annoncé son soutien« inconditionnel », à l'euro, c'est pour ces motifs. Néanmoins les allemands sont également réalistes et préparent la sortie en nouant une alliance exclusive avec les russes depuis des années.




… Du temps perdu depuis le krach des valeurs technologiques (2000), et surtout depuis 2008




La France, engluée dans l'euro qui lui permet le financement de son train de vie, trop éloigné des performances de son appareil économique s'est endormie sur les lauriers du crédit. Certes, une certaine génération des français s'est offerte une grasse retraite, mais c'était au détriment de l'investissement dans l'économie réelle. La sortie de l'euro nous mettra à mal devant nos premiers partenaires économiques, dont l'Allemagne. Les français sont fournisseurs de l'industrie allemande, qui doit répercuter les baisses des coûts pour renouer avec la compétitivité internationale. La Chine est un compétiteur sérieux pour les allemands, mais dans la durée, ils peuvent compter sur l'augmentation des coûts de transport et de production pour se refaire une santé régionale. La mauvaise posture issue de la dépendance sur la Chine, l'Allemagne et sur les capitaux anglo-saxons nous coûtera cher. Il est fort à parier, que l'abandon de l'euro agira en révélateur de ces faiblesses. La France est trop désindustrialisée pour renouer immédiatement avec les exportations et pouvoir importer les matières premières + énergie avec ses excédents. Nous avons devant nous au moins une décennie de transition, si nous décidons de réindustrialiser maintenant. Au lieu de cela, seulement quelques pôles de compétitivité, partiellement entre les mains des capitaux internationaux ont été formés. Or, depuis le krach des NTIC (2000), correspondant avec la mise en place de l'euro, il fallait déjà penser à la gestion de l'éclatement de l'ensemble européen en protégeant l'industrie. Nous avons perdu dix ans en tout, dont deux ans urgentissimes. Tout ce que les officiels ont trouvé, c'est engager l'Etat dans la faillite jusqu'au la récente mise au feu des fonds de retraite. Même les seuls bénéficiaires lambda de l'ultralibéralisme, se trouvent aujourd'hui exposés. La génération précédente leur a coupé tous les ponts lors des récentes ' réformes de retraites '. La situation est devenue ingérable. Personne ne peut plus sauver l'économie nationale dans un délai raisonnable, pas plus que l'euro. L'économie et la monnaie sont à reconstruire à partir de zéro. Il y a des fortes chances, que cette reconstruction sera des plus douloureuses.




… Pourquoi la transition tchécoslovaque n'aura pas lieu




Un débat vif a lieu à propos de la sortie de l'euro en prenant pour l'exemple le cas le plus récent : L'éclatement de la Tchécoslovaquie. Beaucoup oublient, que c'est un petit pays et que son changement monétaire avait des puissants sponsors étrangers : Les USA et l'Allemagne, qui amortissaient par des entrées des capitaux le choc économique et monétaire de la séparation en deux Etats . Par ailleurs, les deux nouveaux pays ont perdu leur souveraineté et se sont retrouvés aliénés économiquement par les capitaux étrangers qui payaient la scission. Nous n'avons pas de partenaire privilégié d'une telle puissance. Bien plus, avec l'éclatement de l'Euro-zone : L'Allemagne devient notre concurrent et n'a aucun intérêt à nous soutenir, elle s'est déjà mise en meilleure position pour profiter de la fin annoncée de la monnaie unique. La Chine a besoin de faire vivre l'euro au maximum pour convertir ses excédents commerciaux en actifs continentaux tangibles. La Russie a déjà un partenariat avec les allemands, la France s'est levée trop tard : Personne n'a cillé, quand Schröder passait de la fonction du chancelier à la chaise du Gazprom en 2005. C'était pourtant un signe ! Nous sommes lestés d'un allié encombrant, les USA, qui a besoin de nos ressources pour payes ses guerres insensées et qui n'a pas d'appareil industriel ni de ressources dignes de ce nom à mettre à notre disposition. De plus, nous sommes déjà en plein processus d'aliénation par la part décisive des capitaux étrangers dans nos entreprises les plus rentables. La planche à billets américaine et le retour des excédents commerciaux asiatiques ne font qu'aggraver la situation. Aujourd'hui, la France est seule dans une Europe en pleine décomposition, qui va bientôt retrouver ses rivalités anciennes. Nous ne tarderons pas à nous en apercevoir, la transition douce n'aura pas lieu.




… Un rappel historique et un livre




La chute de l'euro va révéler des réalités que personne ne veut voir, pour l'instant. La mort est la naissance d'une nouvelle monnaie sont des événements douloureux, l'histoire est là pour nous le rappeler. Dans le livre d'Adam Fergusson, relatant la mort des monnaies de l'empire austro-hongrois et du Deutschemark, vous pouvez trouver certains indices d'un tel processus. Finalement, reste l'espoir de pouvoir éviter le pire. Cependant, avec notre mode de gouvernance, on finit bien par se demander comment y parvenir.





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