Les courses en suspens - La Marseillaise

Les courses en suspens - La Marseillaise: "Les courses en suspens
08-12-2010


Le prix de la sécurité trop lourd pour les organisateurs ? photo RT
Le prix de la sécurité trop lourd pour les organisateurs ? photo RT
Un arrêté ministériel revoit à la hausse le prix des dépenses pour les forces de police et gendarmerie lors des courses cyclistes.

Depuis quelques jours le peloton n’en dort plus. L’arrêté ministériel en date du 28 octobre fixant le montant des remboursements de certaines dépenses de sécurité pourrait signé la mort de nombreuses courses cyclistes en France.
En cause, une hausse des tarifs pouvant aller jusqu’à 600% dans certains cas : le taux horaire pour un gendarme passe ainsi de 2,40 euros à 12,33 euros ; 152 euros pour une location de moto ; 305 euros pour un véhicule plus le carburant, l’hébergement, la restauration…

L’addition est salée comme n’a pas manqué de le rappeler dans une lettre adressée à Brice Hortefeux,
ministre de l’Intérieur, Marc Madiot, le président de la Ligue Nationale de Cyclisme. « Comment pouvons-nous survivre ? » s’interroge l’ancien coureur, dans ce courrier qui suit celui adressé par David Lappartient, président de la FFC.
« Notre stade c’est la route, elle ne coûte rien, mais ne génère pas non plus de billetterie » reprend Roland Villalonga, organisateur du GP La Marseillaise dont le budget sécurité sera multiplié par huit en 2011 si tout se confirme.

Et dans ces conditions la course qui fait partie du circuit de la coupe de France n’aura pas lieu. Ni l’Etoile de Bessèges d’ailleurs. Rien n’est garanti non plus pour le Tour du Haut Var ou le Tour Méditerranée. Tous les passionnés du Sud de la France apprécieront.
Mais ailleurs ce n’est pas mieux. Le Tour de Normandie ou les quatre jours de Dunkerque sont dans la même situation. Pour le Tour de France, cela se chiffrera en millions d’euros, mais l’épreuve d’ASO a sans doute les moyens d’absorber la somme. Pas les autres. Et que dire des courses amateurs ?

Le Rassemblement des Organisateurs de Course Cycliste planche pourtant depuis quelques temps un projet pour « former des signaleur ». « On a en une centaine sur le GP La Marseillaise mais un minimum de force de police doit être impliqué, notamment sur les carrefour, reprend Roland Villalonga. On ne conteste pas qu’il faille rehausser ses tarifs. Or comme ça, du jour au lendemain, cela met en péril la survie de nos courses. Ce que l’on souhaite c’est un échelonnement raisonnable ». Alors que le cyclisme français peine à sortir de grands champions, cette décision brutale n’est certainement pas le meilleur moyen d’y arriver.


Christophe Casanova



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