Wednesday, December 01, 2010

Wikileaks allié objectif des politiques contre la grande finance - Politique - ElectronLibre.info

Wikileaks allié objectif des politiques contre la grande finance - Politique - ElectronLibre.info: "Wikileaks allié objectif des politiques contre la grande finance
Il y a 1 jour 18h 27min dans Politique par Emmanuel Schwartzenberg

Julian Assange, porte-parole et cofondateur de Wikileaks, dévoile dans une interview au magazine Forbes son intention de s’attaquer au monde de la finance. Il n’est pas certain que ces divulgations qui servent objectivement les intérêts du pouvoir politique suffisent à réformer le système.

Pour qui roule t-il ? Après avoir dévoilé les documents ayant trait à la guerre en Afghanistan et en Irak, dévoilé les télégrammes diplomatiques du Département d’Etat américain, Julian Assange va désormais s’attaquer au monde de la finance et des grandes entreprises. C’est le magazine Forbes, le people économique des personnes très riches, qui a eu la primeur de cette révélation. Après la publication par Wikileaks de documents secrets sur le scandale Enron ou les productions toxiques en Côte d’Ivoire par la société Trafigura en septembre 2009, la menace est à prendre au sérieux.
Des fuites qui renforceront le pouvoir des politiques

Des dizaines de milliers de documents financiers vont se retrouver sur la place publique, promet Wikileaks. La plupart sont, sans doute, déjà connus, mais le battage médiatique qui entourera leur publication va conduire au procès public des banques et des institutions financières. C’est peut-être l’objectif recherché de la ou des sources qui alimentent Wikileaks sur ce dossier ; la crise des subprimes, l’effondrement du système bancaire n’ont pas modifié en profondeur les pratiques actuelles.
Depuis la faillite du système bancaire mondial, aucune institution internationale n’est parvenue à faire adopter une politique de régulation. Après avoir sauvé les banques, en leur apportant leur financement et leurs cautions, les Etats butent devant la rigidité du monde de la finance qui refuse d’évoluer.
Le G20 éprouve de grandes difficultés à prendre des mesures contraignantes à l’égard des banques. La commission de Bâle se bat aussi pour imposer un ratio de 7% de fonds propres pour les banques. Barack Obama a bien tenté de réformer le système pour éviter que les contribuables continuent de sauver les banques dans la plus totale opacité - le président des Etats-Unis voulait cerner les comportements à risque en rendant les produits bancaires transparents à 100% .
La réforme adoptée par le Sénat et la Chambre des Représentants américains est moins drastique. Elle incite les banques commerciales à se concentrer sur les activités de prêt, à prendre moins de risques et elle crée un organisme de protection des consommateurs de produits financiers au sein de la banque centrale. Le projet de séparer les activités d’investissement et de dépôt n’est toujours pas réalisé. En Europe comme aux Etats-Unis.
Des comptes off-shore connus de la finance internationale

Les documents, vraisemblablement révélés par Wikileaks, feront état du hors-bilan, de comptes 'off-shore' des banques comme des grandes sociétés. Ces 'Special Purpose Vehicle' (véhicules d’investissement) sont parfaitement connus de la finance internationale. Une grosse partie de la titrisation, c’est-à-dire l’émission de dettes sur le marché, se fait sur des comptes off-shore (les SPV).
Est-ce que Wikileaks aura le pouvoir de faire changer le monde et de réussir là où le G20 comme les Etats-Unis ont échoué ? C’est toute la question soulevée par la divulgation de cette prochaine salve de documents. En réalité, ces fuites pourraient servir les intérêts des politiques, qui croient toujours possible une réforme du système bancaire. D’un certain point de vue, cette démarche n’est pas très éloignée de celle d’Eric Cantona qui demande aux Français de vider leurs comptes le 7 décembre pour les contraindre à réformer le système. A ce jour, Goldman Sachs, responsable de la falsification des comptes publics de la Grèce, en vue de son adhésion à l’Union Européenne, n’a jamais été inquiété. Et pour cause, la plupart des secrétaires d’Etat américains viennent de cette banque qui joue le même rôle que l’inspection générale des finances avec la haute fonction publique française. JP Morgan, City Bank bénéficient également d’un régime de protection. James Lewis, ancien ministre du Commerce américain considère seulement qu’il faut que les entreprises intègrent la possibilité de fuites les concernant pour mieux défendre leur notoriété. Bref, il n’est pas certain que le système bancaire occidental puisse être ébranlé et encore mieux réformé par l’intervention de Wikileaks.
De leur côté, les Chinois n’ont guère de raison de se montrer inquiets. Ils ont une pratique bien éprouvée des comptes off-shore qui repose sur la maîtrise totale de leur parité monétaire. Les secrets de la Bank of China sont bien gardés. Singapour a conclu des accords de réciprocité avec l’Union Européenne, mais défend jalousement le secret bancaire dont l’empire du Milieu n’est pas le dernier à profiter.
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