La France proposerait à l'Irak vingt Mirage 2000-9 rachetés aux Émirats, actualité Défense ouverte : Le Point

La France proposerait à l'Irak vingt Mirage 2000-9 rachetés aux Émirats, actualité Défense ouverte : Le Point: "Pour favoriser la vente de Rafale aux Émirats arabes unis, la France se voit demander par les coriaces négociateurs de racheter les 60 Mirage 2000-9 - le modèle le plus perfectionné de cet appareil - qui avaient été achetés à la fin des années 1990. Ils demanderaient très cher de leurs avions d'occasion : entre 25 et 30 % de la valeur du contrat Rafale de 6 milliards d'euros, soit au bas mot 1,5 milliard d'euros.

Paris a cherché des clients pour le 2000-9, mais sans succès : l'armée de l'air française n'aurait pas craché dessus, mais Nicolas Sarkozy a refusé qu'elle s'équipe d'avions d'occasion ; le Pakistan n'a pas trop les moyens ; l'Inde se voit proposer le Rafale. Et d'autres 'prospects', comme les Roumains, ont fait un petit tour et sont repartis. Selon nos informations, provenant de sources industrielles, l'Irak serait aujourd'hui sur la liste pour le tiers du lot, soit vingt appareils. Ils lui seraient vendus par la France, dans un contrat d'État à État. En a-t-il les moyens ? Ce n'est pas trop la question, car, selon nos sources, le financement se ferait au travers d'un 'barter' pétrolier. Sans être classique, ce procédé est courant. En général, le contrat est confié pour exécution à un opérateur pétrolier adossé à des pools bancaires. Et Total est justement présent en Irak...

En fait, l'opération Mirage 2000-9 pourrait se faire concomitamment à une autre vente française de matériel d'occasion, à savoir 18 Mirage F1. La France en possède encore 30, opérationnels et en parfait état de vol, donc 5 Mirage F1-B biplace, 8 F1-CT d'attaque au sol et 18 F1-CR de reconnaissance photographique. Ils sont progressivement retirés du service, le retrait du dernier appareil étant programmé pour 2014. Nous avons déjà raconté voici un an l'état de la négociation extrêmement complexe entre Paris et Bagdad, qui prétend que ces avions ont déjà été payés par Saddam Hussein. Paris ne refuse pas le dialogue sur ce point, mais réclame aujourd'hui un supplément financier pour mettre les F1 d'occasion au standard technique le plus moderne, comparable à celui des Mirage 2000. Ce double hypothétique contrat est-il réaliste ? L'avenir le dira...

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