Friday, February 25, 2011

le pétrole etla libyeThe current Libyan crude shortage starts European bailout gameover

The current Libyan crude shortage starts European bailout gameover: "*

The current Libyan crude shortage starts European bailout gameover

Posted by: admin on Fév 25, 2011 Print PDF
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En laissant de côté le gaz et les bitumes, j'ai fait un tour prévisionnel de l'information disponible sur les dépendances pétrolières Libyennes. D'abord l'Europe, ensuite des pays voisins et une conclusion préliminaire pour clore le titre.


25022011_Titanic


Ici se trouvent des détails quant à la présence internationale des compagnies pétrolières en Libye : cliquez-ici. Les exports libyens atterrissent à 85 % dans les pays de l' UE !

La Libye exporte habituellement 1,5 millions de barils de brut par jour vers l'UE.






Les pays les plus exposés en Europe …





Voilà quelques statistiques réellement parlantes :


Consommation en barils par jour des pays de l'UE les plus exposés :



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Irlande 23% des approvisionnements sur consommation totale Ireland : 200,900 bbl/day 2007

Italie : 22 % des approvisionnements sur consommation totale Italy: 1,702,000 bbl/day 2007

France : 16 % des approvisionnements sur consommation totale France: 1,950,000 bbl/day 2007

Espagne : 13 % des approvisionnements sur consommation totale Spain: 1,611,000 bbl/day 2007

Allemagne : 10 % des approvisionnements sur consommation totale Germany: 2,456,000 bbl/day 2007


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Les pays européens les plus mouillées en investissements pétroliers en Libye : Italie, via la Société ENI et l'Espagne via la Société Repsol.



Les italiens et les espagnols vont essuyer des grosses pertes, c'est évident. Je plains déjà leurs contribuables. Par ailleurs, l'Autriche (10 % des imports pétroliers à partir de la Lybie) et la Suisse (réseaux de distribution des produits pétroliers en « copropriété avec les Kadhafi) seraient aussi dans de beaux draps. Et pour cause, la société TAMOIL est raffineur et distributeur dans des pays suivants : Italie, Allemagne, Suisse. Je ne développe pas plus loin des infos sur le cadavre du Tigre celtique, c'est inutile.


Le constat s'impose, les PIIGS se sont encore pris une sacrée claque !




…Mais ce n'est pas tout, les pays africains déjà fragilisés dépendent de la manne libyenne



Une autre victime de la coopération avec Kadhafi : 79 Tunisie: 91,110 bbl/day 2006. Et aussi l'Egypte, qui dépend en partie du réseau TAMOIL.

Un autre carton se prépare, à mon avis : Le MAROC. 112 000 marocains vivent en Libye, ils sont aux premières loges du spectacle actuel. De plus, le défaut du pays de Kadhafi dans le partenariat économique entre la Libye et le Maroc va couper 72 millions de dollars d'exportations marocaines. Le Maroc importe du crude à partir de la Libye ! Peu en Europe savent, qu'il existe une chambre de commerce commune entre le Maroc et la Libye.


Quelques hotnews marocaines :


Hier, les fabricants de textile laçaient une alerte sur l'extension des révoltes au Maroc. Les rumeurs sur le spread du credit default swap marocain tournent aussi (…ce qui veut dire, qu'il y a quelques spéculateurs qui cherchent encore à se faire de l'argent sur ça).

D'une manière générale, les économies des pays du Maghreb sont couplées entre-elles. Les révoltes se propagent et maintiennent dans les effets à long terme sur les défaillances économiques engendrées, c'est un fait. La fin de l'année 2011 s'annonce agitée.




D'autres pays, dont l'on n'a pas encore entendu parler, sont dans les starting blocks du renversement des « régimes amis » : Mauritanie, Mali, et le Soudan. Ce dernier est en train de digérer la sécession du Sud-Soudan (riche en pétrole) et n'aura certainement pas le temps d'aller plus loin dans le processus.




Que penser de la suite ?



…Le choc d'approvisionnement se prépare en Europe continentale et les révoltes du Maghreb et de l'Egypte viennent de prendre une nouvelle direction






A savoir : le Nord et l'Europe.




A l'évidence, le remplacement aussi rapide pour les 1,5 millions de barils par jour perdus ne sera pas possible. D'autant plus, que les pays les plus susceptibles de le faire ne sont pas en mesure de le remplacer : Emirats Arabes Unis et Arabie Saoudite. Leur pouvoir politique est en train de tourner mal et tous leurs leaders ne sont pas au mieux de leur forme, le dirigeant saoudien se trouve au Maroc en convalescence après son opération. Les conduits russes et les pipelines du Nord n'ont pas de capacités pour faire la jonction aussi vite. Les stocks de pétrole et les réserves tampon repousseront la pénurie pendant quelques semaines, mais la crise libyenne est maintenant partie pour durer des mois, Kadhafi ou pouvoir, ou pas.



L'europe va devoir encaisser un choc migratoire, un choc d'approvisionnement en hydrocarbures et des retombées de sa politique monétaire. C'est beaucoup de choses à digérer sur quelques mois seulement. Mais revenons sur l'économie.


La perte d'un fournisseur aussi important se fera sentir dans les bilans des pays de l'UE. Le choc vient au plus mauvais moment, la première grande crise du XXIème siècle est bien avancée sur notre sol. Je suis quasi-certain, que les pays parmi les plus exposés en Europe n'avaient pas besoin de ce coup de massue. Par ailleurs, il faut reconnaître, que l'amortisseur économique du chômage espagnol au double des taux officiels, n'est pas extensible à l'infini. L'un ou l'autre (Italie ou Espagne), éventuellement l'un des pays de l'Europe centrale et orientale peut subitement faire défaut et entraîner le reste de l'Europe dans sa chute du jour au lendemain.

J'ai remarqué, que depuis le début de la crise, peu d'informations filtrent sur ce qui se passe en Europe Centrale et Orientale, notamment dans la presse en France. L'Estonie vient d'entrer dans la zone Euro…. C'est ce genre de pays qui peuvent créer des surprises : Petites économies, problèmes de solvabilité, grosses bulles immobilières mal engagées et dettes colossales enregistrées auprès des grands établissements des pays bien plus grands et plus importants qu'eux. Lituanie, Lettonie, Hongrie, R. Tchèque, Slovaquie, Roumanie… wait and see …


Nous ne sommes même pas au début de la vague, car les remèdes de « soutien des marchés » commencent seulement à faire leur retour de flammes en Europe. Ce sera seulement vers la fin de cette année, quand tout le monde aura compris, que la situation est impossible à sauver par des mécanismes marchands, que les effets les plus durs se feront sentir. Ces deux ou trois trillions d'euros imprimés depuis mi-2007 jusqu'à là, feront à coup sûr des ravages dans les prix à la consommation des ménages européens (plans de sauvetage de la BCE aides gouvernementales, ainsi que des paquets de sucettes en dollars US dispensées directement par la FED). C'est sûr, il n'y a pas de raison pour procéder à l'augmentation des salaires, selon notre ami J.C. ! L'inflation et le chômage feront des vrais ravages en 2011 en UE, je ne cesse de le réécrire. A quel point les européennes peuvent encore supporter cela ? Nul ne le sait, mais il existe une limite à la manoeuvre. Plus elle approche, plus le Trichet et consort font mine de l'ignorer.

La crise globale de la bulle des sauvetages vient prendre la direction de l'Union Européenne et risque de faire des touché-coulé déjà à la fin de cette année. De là à dire, quel pays ira par le fond en premier, c'est encore trop tôt. Ce qui est maintenant certain, c'est que la bulle financière globale est en train de crever. Ce que nous voyons en pleine propagation sont les effets de cette crevaison, commencée il y a quatre semaines à peine. Avouez, que c'est spectaculaire !


Nous ne sommes qu'au début, la coque du Titanic de la Globalisation a crevé. Dans les cales flottent déjà des cadavres des voyageurs de la classe « eco » morts noyés, mais ceux sur le pont dansent encore en buvant du champagne. Le bateau est réputé insubmersible, c'est le plus gros au monde, la « first class » ne voit pas une goutte d'eau sur ses pieds.


Pas encore …



– Envoyé à l'aide de la barre d'outils Google"

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