En direct. Kadhafi : "Je mourrai en martyr"
Le vent de colère continue de se propager dans le monde arabe. Suivez les grands événements de la journée en direct.

Une scène de rue sur la place Verte à Tripoli, retransmise par la télévision libyenne le 21 février 2011.
Photo : AFP
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Algérie. Levée imminente de l'état d'urgence
L'état d'urgence instauré en Algérie en février 1992 sera levé par une ordonnance dont l'entrée en vigueur est "imminente", a annoncé mardi soir un communiqué du Conseil des ministres.
"Un projet d'ordonnance abrogeant le décret législatif du 6 février 1993 portant prorogation de l'état d'urgence, institué par décret présidentiel du 9 février 1992, a été adopté mardi", selon le texte. Il entrera en vigueur dès sa publication imminente au Journal officiel, précise le communiqué.
Libye. Kadhafi est en train de s'exprimer à la télévision libyenne
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi déclare qu'il restera en Libye "chef de la révolution". Il a assuré qu'il ne démissionnera pas. "La libye, c'est mon pays (...) Je suis un révolutionnaire, un combattant révolutionnaire", a-t-il fait valoir, avant de lancer "je mourrai en martyr".
Dans son discours menaçant et décousu, le dirigeant libyen assure devant le peuple qu'il se battra "jusqu'à la dernière goutte de son sang". Pointant du doigt, les Américains et les Britanniques, "alliés contre la Libye", il argue la menace d'une "guerre civile", "voilà ce qui attend la Libye si vous ne mettez pas fin de tout de suite (aux manifestations, ndlr)."
Il a menacé les manifestants armés de "la peine de mort" et appelé l'armée et la police à reprendre la situation en mains. Il a aussi mis en garde la population de "purger la Libye maison par maison" pour mater la révolte.
Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU
La réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux violences en Libye a commencé ce mardi à New York. L'ambassadeur d'Allemagne Peter Wittig avait appelé à une action "rapide et claire".
La répression engagée contre les manifestants par le régime libyen "est vraiment choquante, a-t-il déclaré avant la réunion à huis clos, voici pourquoi nous pensons que cela relève des attributions du Conseil de sécurité. Le Conseil doit agir avec un message rapide et clair".
Ibrahim Dabbashi, l'ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l'ONU a pour sa part espéré "que quelque chose sortira du Conseil afin de protéger le peuple libyen". C'est lui qui avait envoyé une lettre au Conseil lundi soir demandant cette réunion.
France. Manifestation à Paris pour soutenir la révolte libyenne
Quelque 150 personnes, selon la police, se sont rassemblées devant l'ambassade de Libye à Paris, pour soutenir le soulèvement populaire en Libye et dénoncer la répression menée par le régime de Mouammar Kadhafi. "Kadhafi assassin", "on veut qu'il parte", "on veut la tête de l'assassin", scandaient les manifestants, pour la plupart des Libyens vivant en France, soutenus par quelques Tunisiens.
Les ambassadeurs de Libye dans plusieurs pays, comme les Etats-Unis ou l'Inde, ont démissionné pour protester contre les violences en Libye qui auraient fait entre 300 et 400 morts selon les ONG.
Libye. Kadhafi va à nouveau s'exprimer à la télévision
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi va s'adresser au peuple d'ici peu a annoncé mardi la télévision officielle libyenne. On l'a vu faire une apparition à la télévision dans la nuit de lundi à mardi pour démentir des rumeurs sur sa fuite lundi au Venezuela (à lire ici).
Dans la nuit de dimanche à lundi, son fils, Seïf Al-Islam, était intervenu en promettant un bain de sang dans le pays si les révoltes ne s'arrêtaient pas.
La France scandalisée par "l'usage éhonté de la force" en Libye
Le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, en déplacement à Tunis a déclaré être "scandalisé par l'usage éhonté de la force utilisée pour réprimer les manifestations. Ces massacres ne peuvent être commis impunément", en référence à la répression du régime Libyen.
"Comme dans le monde arabe, nous sommes bouleversés par les violences et les souffrances infligées au peuple libyen", a-t-il déclaré lors d'une conférence conjointe avec la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. La France a décidé d'envoyer un peu plus tôt trois avions militaires en Libye pour évacuer les Français. Environ 750 Français vivent en Libye en temps normal. Selon les estimations du ministère des Affaires étrangères, ils sont actuellement entre 500 et 550.
Libye. Bombardement de l'aéroport de Benghazi
Les pistes de l'aéroport de Benghazi, la deuxième ville de Libye à 1 000 km à l'Est de Tripoli, ont été bombardées, rendant impossible l'atterrissage d'avions de la compagnie égyptienne EgyptAir, a déclaré mardi le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit.
"Les pistes de l'aéroport de Benghazi ont été bombardées", a dit le ministre sans donner d'autres précisions, à l'issue d'un entretien avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite en Egypte. Cette situation a rendu "impossible l'atterrissage des avions d'EgyptAir" sur cet aéroport, a-t-il ajouté, conseillant aux Egyptiens de "rester chez eux pour éviter les dangers de 500 km de routes avant d'arriver à la frontière". Quelque 5 000 ressortissants égyptiens ont quitté la Libye lundi, utilisant pour la majorité par la route.
Yémen. Heurts entre manifestants et partisans au pouvoir
Des heurts entre des milliers de manifestants et partisans du régime munis de matraques et de poignards ont fait cinq blessés mardi à Sanaa. Un millier de protestataires ont passé leur deuxième nuit consécutive sur une place attenant à l'Université de Sanaa, rebaptisée "place de la Libération" en référence à l'épicentre du soulèvement au Caire.
Bahreïn. Manifestation
Une manifestation massive se déroule à Manama pour demander la chute du gouvernement de ce petit royaume du Golfe gouverné par une dynastie sunnite.
Libye. Trois avions pour rapatrier des Français
La France vient de décider l'envoi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier de Libye les Français dont la présence dans le pays "n'est pas indispensable", a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
Tunisie. Christine Lagarde et Laurent Wauquiez à Tunis
La ministre française de l'Economie et le ministre des Affaires européennes sont arrivés ce mardi dans la capitale tunisienne. "La confiance entre la Tunisie et la France n'a pas été rompue", a assuré devant quelques journalistes Christine Lagarde. "La relation entre la France et la Tunisie est depuis des siècles faite de beaucoup de lumière, d'un peu d'ombre parfois", a-t-elle ajouté alors que la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie ne faisait pas partie du voyage.
Libye. L'ONU évoque la possibilité des crimes contre l'humanité
La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a averti mardi les autorités libyennes que "les attaques systématiques contre la population civile pourraient être assimilées à des crimes contre l'humanité".
"Les autorités doivent cesser immédiatement de tels actes illégaux de violence contre les manifestants" a-t-elle déclaré dans un communiqué. "La protection des civils doit toujours être la considération majeure lorsqu'il s'agit du maintien de l'ordre et l'Etat de droit. Les autorités doivent cesser immédiatement de tels actes illégaux de violence contre les manifestants" a-t-elle poursuivi, évoquant l'usage qui aurait été fait contre les manifestants de mitrailleuses, tireurs embusqués et avions de combat.
Réunion d'urgence de la Ligue arabe
La Ligue arabe se réunira en urgence mardi après-midi au Caire pour examiner la crise en Libye, a-t-on appris auprès de l'institution panarabe. La rencontre est prévue à 17h00 locales et se tiendra au niveau des ambassadeurs des 22 membres de l'organisation. Le secrétaire de la Ligue arabe, Amr Moussa, a exprimé son "extrême inquiétude" après la répression sanglante, appelant à "cesser toutes les formes de violence".
"Les revendications de tous les peuples arabes demandant des réformes, le développement et le changement sont légitimes, et elles sont partagées par tout le monde arabe, surtout en ce moment charnière de l'histoire arabe", a-t-il déclaré. Le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue, Abdel Moneim al-Honi avait annoncé dimanche qu'il démissionnait de son poste pour rejoindre "la révolution" et protester contre la "violence contre les manifestants" dans son pays.
Renforcement de l'armée égyptienne à la frontière
L'armée égyptienne a renforcé sa présence à la frontière avec le pays pour assurer notamment le passage des ressortissants égyptiens fuyant la Libye. Ils seraient quelque 10 000 Egyptiens en attente près du point de passage de Saloum (nord), et cinq mille seraient déjà arrivés selon une source sécuritaire.
La télévision officielle libyenne dément des "massacres"
"Ils disent qu'il y a des massacres dans plusieurs villes, villages et quartiers en Libye. Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique", est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la télévision Al-Jamahiriya. Ces informations "visent à détruire votre moral, votre stabilité et vos richesses".Des témoins ont fait état de "massacres" dans certains quartiers de Tripoli, après l'annonce par la télévision officielle que les forces de sécurité prenaient d'assaut "les nids de saboteurs".

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